Le livre « Baudouin de Flandre », daté du 15ème siècle nous raconte les conflits des XII et XIIIèmes siècles et comment la France vainquit seule de nombreux ennemis et fit pendre grand nombre de nobles.
Baudoin de Flandre – extrait: Ferrand, de la famille royale du Portugal était le fils bâtard du Roi de France Philippe Auguste et de Béatrix du Portugal. Ferrand se vit accordé la main de la Comtesse de Flandre et devint un personnage puissant gouvernant 8 comtés tandis que son frère gouvernait le royaume de Portugal. Furieux de se voir traité comme « un serf » par le roi de France, Ferrand se révolta sous la pression de ses barrons et lia de nombreux ennemis pour envahir le royaume de France simultanément.
Les Flamands se dirigèrent depuis Lille vers le pont de Bouvines rejoint bien vite par l’Empereur d’Allemagne qui arrivait de Tournai. Le duc de Gueldre, le duc de Brabant, le comte de Juliers et celui de Luxembourg ainsi que l’évêque de Liège attaquèrent la Champagne. Pendant ce temps le bougre d’Avignon s’attaqua à la Provence jusqu’à Lyon. Le roi d’Ecosse et le roi Jean d’Angleterre vinrent en même temps envahir la Normandie. Le roi du Portugal attaqua lui aussi le pays de Gascogne. Le roi de France envoya chacun de ses fils avec une partie de son armée aux quatre coins du royaume et se dirigea à Bouvines pour affronter Ferrand qui jouait alors les villes de France aux dès avec les nobles de son entourage et en ayant fait venir des chariots entiers de cordes pour ligoter les français. Nous sommes alors en 1214.
Contre toutes les lois, Ferrand attaqua un dimanche avec 13 escadrons ils passent le pont de Bouvines alors que le roi de France n’en aligne que 10. Guidés par la bannière de Saint Denis portée par Guillaume de Montigny et conseillé par Hugues de Boves. La bataille commence par un échange arbalétrier contre arbalétrier. Les français se décalent sur leur droite en rangs serrés tout en se défendant et parviennent en haut d’un mont. Tout en continuant à se décaler ils parviennent à avoir le soleil dans le dos. Les français bloquent alors le pont et attaquent les Flamands. Le roi lui même tue le sire de Gand, les lignes françaises repoussent les Flamands, le roi tombe de cheval et remonte pour poursuivre les combats et les Flamands se retrouvèrent battus et ligotés avec les cordes qu’ils avaient eux même apportés.
Tous les fils du roi de France revinrent victorieux avec des prisonniers. Jean d’Angleterre, le roi d’Ecosse, le prince de Galles, Clément le bougre d’Avignon, le duc Brabant et les comtes Juliers ainsi que le duc de Gueldre furent conduit depuis le chatelet de Paris devant le roi. Le roi de France leur demanda ce qu’ils auraient fait de ses fils s’ils les avaient fait prisonnier et ils répondirent qu’ils ne leur aurait fait aucun mal mais ne seraient jamais sortis de prison sans avoir obtenu les terres et les privilèges qu’ils réclamaient. Le roi de France leur donna sa grâce à tous, sans rançon, sauf à Thierry de Portugal qu’il fit décapiter sur le champ. On décida d’enfermer Ferrand sur l’ile aux boeufs prêt de Vernon d’où il menaça le roi de France. Ferrand fut alors transféré dans une chape de plomb au Louvre jusqu’à ce qu’il y décède.
Le bouge d’Avignon se rebella à nouveau contre cette décision en s’alliant avec Hautefeuille, comte d’Auvergne qui projetèrent d’assassiner le roi pendant que le roi assiégeait Avignon. Quand Ferrand su la trahison qui se préparait, il informa les fils du roi en échange de sa liberté qu’il obtint par la suite. Le roi fit emprisonner Hautefeuille et le bougre d’Avignon tenta une sortie mais fut capturé lui, ses fils, son neveu et plus de 20 grands seigneurs qui furent tous pendus. Les survivants d’Avignon furent grâciés après un mois de siège supplémentaire.
Une fois Ferrand libéré, ils passèrent par Noyon, accompagné de Philippe Le Long, filleul du roi de France qui l’entendit à nouveau planifier des projets contre le roi de France. Le prévôt de Noyon arriva avec 100 hommes d’armes pour se saisir de Ferrand qui tua quatre hommes avant d’être capturé. Il mourut de ses blessures dans le cachot de Noyon puis ensseveli à l’abbaye de Marquette en Ostrevant où la comtesse de Flandres, Jeanne lui a fait construire un mausolée. Elle régnat 4 ans et mourut.
Pendant ce temps, Louis, comte d’Artois et fils du roi de France fut couronné. Son règne dura 15 ans et il fut redouté.