Des duellistes français à Libušín.
Première étape lors de la Coupe du Monde de béhourd : les duels ! 132 duellistes ont croisé le fer, dont cinq français : Quentin Mouty, Paul Antoine et Gil Le Roux représentant le club SAEA Paris. Chez les féminines, Mélodie et Julie du Clan Ligefer ont également fait le déplacement. Retour sur leur parcours.
Un tournoi de cette envergure ce n’est pas tous les jours ! Alors Mélodie et Julie du Clan Ligefer n’ont pas hésité une seconde avant de boucler leurs armures pour participer aux duels de la Coupe du Monde à Libušín (Tchéquie). Malgré une longue attente refroidissant les corps et mettant le mental à rude épreuve, nos combattantes ont tout donné. Mélodie, armée de son épée-bouclier, a choisi de miser sur des contre-attaques incisives face à ses adversaires venues d’Allemagne, de Chine ou encore d’Angleterre. Malgré de belles tentatives, pas de victoire en poche mais l’envie d’y retourner pour faire mieux. « Même sans victoire, l’expérience était folle ! Ça m’a prouvé que j’étais capable de le faire et de tenir jusqu’au bout », raconte-t-elle.
De son côté, Julie a remporté deux matchs sur cinq grâce à la précision des coups d’épée longue et à sa maîtrise des gestes. Les scores étaient parfois serrés, proposant ainsi des combats haletants face à des adversaires américaine et australienne notamment. « Le niveau est différent de celui en France. Il va falloir que je varie mon style de combat pour que mes adversaires ne puissent pas anticiper mes coups », déclare Julie, face à la technique des combattantes étrangères. « Dans tous les cas, je suis très contente de l’ambiance qui régnait lors du tournoi, avec de beaux encouragements des combattants français en bord de lice ».
D’ailleurs, chez les hommes, Quentin, Gil et Paul n’avaient qu’un objectif : porter fièrement les couleurs de leur club parisien SAEA ! « Le premier combat je n’étais pas concentré, j’ai même failli perdre » se remémore Quentin Mouty aka « Natasha », duelliste dans la catégorie épée, bouclier. « Et puis le reste s’est bien déroulé, même si pour le dernier combat en phase de poule j’ai eu du mal à passer outre la technique de mon adversaire. » Sur six combats, Quentin en remporte cinq ! Un beau parcours pour celui qui parle de « victoire personnelle » au vu de son niveau dans son club. Globalement, malgré la perte de son bouclier lors d’une rencontre, Quentin offre une performance exemplaire ! « J’ai eu la chance d’avoir un très bon combat face à un Australien. Je me suis amusé, je n’ai pas subi le combat ! »
De son côté, Paul Antoine, aka « Princesse Tigrou », peut se targuer d’avoir mis à mal trois de ses adversaires sur six matchs. En d’autres termes, notre duelliste francilien s’est incliné face à Colin de l’équipe australienne Beasts, Jack de la White Company (UK) et contre un autre adversaire américain, et aura remporté face à la Pologne (Marcin), l’Allemagne et USA 2. Une performance lui permettant de se placer 5 à 8ème sur 14 combattants. « Dans la poule on était sept et nous avons donc eu pas mal de combats, c’était sympa de rencontrer autant de monde. Il me manquait de l’explosivité et un peu d’agressivité, mais en termes technique je pense que j’avais un niveau équilibré ».
Dans la catégorie épée longue, Gil Le Roux aka « Brin » est reparti avec une victoire au compteur sur quatre rencontres disputées. Globalement, ses combats se sont souvent terminés avec 3 à 5 points d’écart en faveur de ses adversaires. Comptons tout de même son exploit d’avoir emmagasiné 30 points contre le Norvégien Josh Anderson. Classant ainsi Gil 9e à 20e sur 20 combattants.
Dans tous les cas, nos duellistes n’ont pas à rougir de leurs prestations ! Les résultats n’ont, certes, pas tous été probants sur le papier, mais ont permis de montrer la présence française en lice et promettent désormais une belle marge de progression à l’international. Pour autant, au pays, leur niveau est tel que peu d’armurés se risque à tâter leur lame !
Crédit photo : Uranie Journaliste (FB) / uranie_behourd (IG)