On se demande rarement l’importance que les soins médicaux ont dans les compétitions de béhourd. Et pourtant, comme toute compétition sportive de haut niveau, la santé physique des combattants est primordiale.
Retour sur l’expérience de Chloé Prédot, ostéopathe.
Pouvez-vous me parler de ce que vous faites ?
Je m’appelle Chloé Predot, j’ai 26 ans, je suis ostéopathe diplômée depuis 2018. Je travaille en cabinet, et j’ai pu aider les combattants Français lors du dernier Battle of the Nations, en 2019. La compétition a duré cinq jours et c’est aussi pour ça que j’étais là.
J’ai un rôle d’accompagnement des combattants. Par exemple, je les prends en charge à leur arrivée, pour apaiser leurs douleurs et les rendre plus en forme pour les combats. Ce qui est difficile dans ce genre de compétition, c’est l’enchaînement des tournois et le faible temps de repos. En plus, si on se blesse au premier combat, même si on se fait quelque chose de mineur, ça peut s’aggraver en forçant, et vraiment gêner pour les combats suivants.
Donc je suis là pour je suis là pour aider à leur endurance et à leur performance.
Comment s’organise le système de soin pendant le tournoi ?
Au dernier Battle Of The Nations, c’est vrai qu’on n’a pas eu des conditions idéales, puisqu’on a dû faire face à une inondation ! Mais au-delà de ça, il y avait une équipe médicale qui s’occupait de traiter les blessures de tous les compétiteurs. Moi je m’occupais seulement des Français !
J’étais au sein même du campement, avec une tente dans laquelle je les prenais en charge. C’est vrai que ça a été pour moi une expérience super. On est plongé en plein dans le tournoi, j’étais toujours prête à intervenir, les combattants venaient me voir régulièrement.
Quelles blessures avez-vous traité ?
Dans le Béhourd, on va retrouver des blessures de différents sports, aux genoux, aux chevilles, qu’on retrouve dans les sports d’équilibre comme le basket, ou bien aux cervicales et à la tête, comme au rugby et à la boxe. C’est vrai qu’on retrouve aussi des tendinites aux poignets et aux bras, parce que l’épée reste lourde à manier.
Généralement, il y a assez peu de blessés médicaux, dans le sens où sur tout le tournoi, on a seulement dû faire face à une fracture ouverte du doigt, un traumatisme crânien et une entorse de genou. Ces blessures étaient dues à des défauts avec leur armure, par exemple une partie du gant s’est détaché pour la personne avec la fracture au doigt, et elle a reçu un coup directement dessus.
Pour ces blessures, je redirige les combattants vers l’équipe de médecins « généraux ». Par contre j’ai dû traiter une personne qui avait reçu un coup violent sur la tête, il a fallu que je travaille sur tout le haut du corps, de la nuque au bras, alors que dans la plupart du temps, les douleurs sont localisées. Sans ça, je ne sais pas s’il aurait pu continuer la compétition.
Comment fait-on pour aider la FFB en tant qu’ostéopathe ?
Il faut savoir qu’il n’y a pas de spécialisations chez les ostéopathes, nous pouvons traiter une très grande variété de douleurs. Cependant, il existe toujours des formations qui vont se concentrer sur certains domaines, la médecine du sport par exemple. De là, je pense que n’importe quel ostéopathe peut aider les combattants de la FFB. Pour ma part, j’ai pu participer à l’aventure parce que je connais M. Eme et M. Lepault, qui recherchaient alors un nouvel ostéopathe.
Si vous avez besoin de soins ostéopathiques dans la région de Saint-Aubin (40), n’hésitez pas à prendre rendez-vous à son cabinet !