Les 11 et 12 février dernier a eu lieu le premier tournoi de combat en armure de l’année en France, organisé conjointement par Les Ecuyers du Marchidial et La Salle d’Armes Ecole Ancienne – Paris : le tournoi de la Tour d’Argent !

Tout comme le Lion d’Acier qui a eu lieu en octobre l’année dernière, il s’agit d’un tournoi réservé aux duels. Petite différence, c’est sous l’égide de l’IMCF qu’était organisé ce tournoi, ce qui signifie quelques différences de règles mais aussi, et surtout, l’absence de l’épée/bocle.

Concernant les changements de règles, cela impact également les normes sur les armes, ce qui a posé quelques problèmes aux combattants, particulièrement à l’arme d’hast où beaucoup d’armes étaient trop lourdes et ont dû être allégées le jour même !

tableau armes

Avant de poursuivre, pourquoi la « Tour d’Argent » ? Pour répondre à cette question, il faut se tourner du côté du blason de la commune de Champeix où a lieu le tournoi :

De gueules à la lettre C d’argent, couronnée d’or et enfermant une tour d’argent.

C’est donc dans un gymnase de Champeix que s’est retrouvée la quarantaine de combattants présents. Une scène avait été dressée pour l’occasion à proximité de la lice pour la présentation des combattants puis plus tard les remises de médailles. Un atelier de réparations et une buvette étaient également présents ce qui est toujours bienvenu. On sait recevoir chez Les Ecuyers du Marchidial !

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Sur deux jours les sportifs ont pu s’affronter à l’épée bouclier, à l’épée longue, à l’arme d’hast et enfin en profight léger, c’est-à-dire avec du matériel de soft.

En épée/bouclier, La Salle d’Armes École Ancienne – Paris s’est largement illustrée avec cependant une Ligefer qui a remporté l’argent !

Épée/bouclier femmes :
1- Laurie Schmitt – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
2- Mélodie Gomez – Clan Ligefer
3- Gabrielle de Bussac – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris

Épée/bouclier hommes :
1- Antoine Bernal – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
2- Emmanuel Legrand – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
3- Quentin Mouty – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris

Les matchs d’épée/bouclier se remportent en marquant plus de points que son adversaire sur 2 rounds gagnants de 60 secondes chacun.
Contrairement à la version HMB, ici il est possible de frapper avec le tranchant du bouclier au torse et aux membres, par contre les frappes à la main ne valent pas de point.

Pour l’épée longue, si chez les hommes La Salle d’Armes École Ancienne – Paris s’est là aussi illustrée, chez ces dames, c’est le clan Ligefer qui occupait deux des trois marches du Podium !

Épée longue femmes :
1- Gabrielle de Bussac – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
2- Julie Aimar – Clan Ligefer
3- Mélodie Gomez – Clan Ligefer

Épée longue hommes :
1- Rémi Feton – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
2- Quentin Mouty – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
3- Frédéric Pommier – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris

Les matchs d’épée longue se remportent en marquant plus de points que son adversaire sur 2 rounds gagnants de 60 secondes chacun.

Dernière catégorie du samedi, les armes d’hast !

Là c’est un podium qui change un peu des précédents !

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Armes d’hast :
1- Florian Piquet – Auvergne Béhourd
2- Fabien Doyonnas – La Garde du Roussillon
3- Alexandre Blondeau – Les Faucons Noirs

Comme pour les autres armes, les matchs d’arme d’hast se gagnent en marquant plus de points que son adversaire sur 2 rounds gagnants de 60 secondes chacun.
Différence notable avec HMB, il est ici possible de frapper d’estoc avec le talon de son arme, et il n’y a pas de corde tendue entre les combattants. Ceci vient grandement modifier les stratégies de combat et certains ont démontré leur maîtrise du kayak pour enchaîner les frappes sur leurs adversaires.

Le dimanche ont eu lieu les matchs de profight léger avec une petite surprise puisqu’il y a eu une catégorie mixte ! Je laisse ici la parole à Sarah Vallette d’Osia, qui a donc combattu face aux hommes :
À la base j’étais partie pour m’inscrire dans ma catégorie (en féminine) mais malgré les appels de Guillaume (ndlr : l’organisateur du tournoi) aucune fille ne semblait disponible pour combattre. De mon côté la seule chose que je voulais c’était expérimenter le Profight léger en compétition et le sexe de la personne en face m’importait peu du moment que je pouvais avoir un adversaire. Donc quand j’ai su que j’étais autorisée à combattre en catégorie homme poids léger j’étais vraiment très contente et absolument pas anxieuse parce qu’au final je fais du profight toutes les semaines à la SAEA Paris et je suis la seule fille. Par ailleurs il n’y avait aucun enjeu pour moi vu que j’étais débutante : je savais que je ne gagnerai pas, je voulais juste m’amuser et donner tout ce que j’avais !

Rétrospectivement, je ne regrette pas du tout cette expérience, j’ai appris des choses, je me suis donnée à fond sans ménagement et au final j’étais fière de moi. Je me suis sentie tout à fait à ma place et mes adversaires ont combattu sérieusement, sans égard pour le fait que j’étais la seule fille, et j’ai beaucoup apprécié cela. Je dois d’ailleurs dire que ce n’était pas la première fois que je combattais en catégorie mixte : je l’avais également fait en janvier au Tournoi d’Hiver de Champeix en épée longue car j’étais la seule femme inscrite et j’en garde un super souvenir. Le profight est certes plus axé sur les percussions et le corps à corps mais le fait qu’il y ait des catégories de poids laisse davantage de possibilités et rétablit un peu l’équilibre au niveau de la force physique et je ne me suis pas sentie spécialement désavantagée. De mon point de vue si j’ai perdu ce n’est pas parce que j’étais une fille mais parce que j’étais moins douée/expérimentée que les autres ! De plus en plus de personnes ont l’air d’être pour (sinon du moins ouvert à l’idée de) la mixité pour des catégories comme l’épée-longue ; de mon côté je pense que le fait qu’il n’y ait pas d’adversaire de son sexe ne devrait pas empêcher une femme de combattre si elle est désireuse de le faire. Cette expérience précieuse m’a renforcée dans cette croyance.

Merci Sarah pour ce retour ! Effectivement, l’absence d’adversaire de son sexe ne devrait pas empêcher de combattre. Bravo à toi, mais aussi à tes adversaires qui se sont montrés respectueux en te traitant en égale.

Mixte, poids léger :
1- Paul Antoine – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
2- Dany Drobjnack – Les Écuyers du Marchidial
3- Brian Dhée – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris

Poids moyen :
1- Quentin Mouty – La Salle d’Armes École Ancienne – Paris
2- Pierre Emmanuel Fabrigli – Les Écuyers du Marchidial
3- Nicolas Lelievre – Les Écuyers du Marchidial

Poids super lourd :
1- Florian Piquet – Les Écuyers du Marchidial
2- Rémi Féton – La Salle d’Armes École Ancienne – PARIS
3- Alexandre Blondeau – Les Écuyers du Marchidial

Retrouvez tous les podiums sur le site des Ecuyers du Marchidial.

Un grand merci à Les Écuyers du Marchidial et la SAEA Paris qui ont organisé et hébergé cet évènement. Merci à tous les bénévoles qui ont veillé à ce que tout se passe bien pour chacun tout au long du week-end.
Merci à public qui nous a encouragé que ce soit sur place ou par le biais de la rediffusion en direct des combats.
Merci aux accompagnants, toujours d’une aide précieuse pour les combattantes et combattants, ainsi qu’aux arbitres qui eux participent à tous les combats et on sait que ce n’est pas de tout repos.
Enfin merci à tous les combattants pour leur fairplay, leur vaillance et leur bonne humeur.

A bientôt en lice, seul ou en équipe !

Merci à Romain pour son aide dans la rédaction de cet article.