Le 16 février dernier, Christopher Barre a été élu capitaine de l’équipe de France IMCF. En attendant une date, nous vous livrons aujourd’hui le portrait de cet homme de défis.

christopher barre« J’ai commencé le béhourd en 2016. Un ami m’a demandé si je voulais me battre en armure. La seule réponse intelligente que j’ai donnée : « dis-moi où et quand ? » ».
Christopher Barre, 38 ans, La Rose et le Fer.

Pour sa première fois dans la lice, Christopher reste figé sur place et se demande ce qu’il fait là. Ça ne dure qu’une microseconde. 24 tournois, deux championnats du monde et d’innombrables entraînements plus tard, la question ne se pose plus ! Au fil des années, le béhourd devient addictif. Christopher prend chaque opportunité qui s’offre à lui pour faire tomber l’ennemi. Il devient mercenaire et intègre de nombreuses équipes de France. Ce qui fait de lui un bon ami en dehors de la lice autant qu’un adversaire redoutable à l’intérieur. Son meilleur souvenir ? Son premier championnat du monde, où il combat en 16 contre 16 et où il a l’honneur d’être le porte-drapeau de l’équipe de France.

Peut-on dire que le terrain était déjà fertile ? Oh, sans aucun doute ! Christopher a longtemps pratiqué le handball, une discipline parfois « brutale ». C’est aussi un professeur d’EPS passionné, qui aime tout particulièrement l’Histoire. Il se retrouve dans les valeurs du béhourd : l’honneur, le respect, le dépassement de soi. Mais aussi la franche camaraderie et l’esprit d’équipe.

Pourtant au départ, les conditions sont loin d’être réunies pour faire du béhourd une passion ! Déjà, il débute dans l’Orne avec le club « La Rose et le Fer », alors qu’il habite en région parisienne. En plus de la distance, le club manque de bras et l’équipement n’est pas très optimal. Mais Christopher ne lâche pas l’affaire. Il est connu pour être enthousiaste et se lancer des défis.

61045995 10216470875143543 8181138522434961408 nD’abord, il s’agit d’avoir sa propre armure. Elle sera fabriquée par les mains talentueuses d’un forgeron à Orléans. Elle est assez lourde pour compenser son gabarit et surtout résistante. Christopher passe d’un rôle de « runner » à « tank ». Ensuite, le choix du club. S’il s’exerce parfois chez les Martel Duguesclin, Christopher revient rapidement à ses premiers amours et jure fidélité à La Rose et le Fer. Il en devient même capitaine en 2017. Pas simple de tout gérer à distance alors le nouvel objectif est tout trouvé : déménager dans le Nord, recruter de nouveaux combattants opérationnels et redonner ses belles couleurs au club.

Et ensuite, quel est le prochain défi ? Christopher espère un bel avenir pour l’équipe de France, avec une place sur le podium. À ses yeux, son rôle sera d’être fédérateur, de rassembler les combattants vers cet objectif. Ses amitiés dans de nombreuses équipes devraient l’y aider. Et quand Christopher parle d’avenir, une autre idée émerge : la création d’une section soft avec des jeunes. Car il aime avant tout enseigner et transmettre. Et c’est aussi l’occasion de former la relève, quand les combats se feront plus rares avec le temps. Peut-être une façon pour lui de ne pas déposer les armes définitivement.

– TOSIC Uranie